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Lexique linguistique

 

 

 

Franck Neveu

Lexique des notions linguistiques

Armand Colin, collection Cursus, 2017, 146 pages

Armand Colin, 2000 (rééditions 2005, 2009), 128 pages

 

Pour celui qui s’initie à la discipline, la linguistique est d’abord un problème de mots. Des mots qui échappent en permanence à l’interprétation, soit en raison d’une trop grande technicité et d’une forme qui ne laisse rien apparaître de la va­leur, soit parce qu’issus du langage ordinaire leur trompeuse familiarité semble in­diquer une perspective qui se révèle à l’usage erronée.

 Que signifient les mots classifiance, diathèse, implicature, indexical, méronymie, prédicativité, subduction ? Qu’est-ce qu’un sémème ? En quel sens faut-il entendre des expressions comme désignateur rigide, morphème zéro, référent opaque ? Quel peut être l’emploi des mots saillance ou saturation ?

Il n’y a bien sûr dans ces énigmes sémantiques rien qui soit spécifique à ce domaine de connaissances. La philosophie, la science juridique ou physique, par exemple, sont également productrices d’une technologie lexicale et conceptuelle foisonnante, dont la part d’ombre ne semble pas moins impénétrable au néophyte.

L’expérience de l’enseignement linguistique conduit à cette certitude que la difficulté présumée de la discipline, du moins dans sa phase d’initiation, est surtout le fait d’une approche réflexive systématisée de la langue qui intervient trop tardivement dans la formation. La linguistique est ainsi à l’Université un éveil au métalangage qui, légitimement, suscite tout à la fois dépit et vocations.

Ce lexique a été conçu pour faciliter la redécouverte du métalangage à l’Uni­versité et pour aider au travail d’information de l’étudiant confronté à une bibliogra­phie abondante et parfois d’accès incommode. Sont réunies environ 200 notions fondamentales, empruntées à des domaines très divers des sciences du langage, et susceptibles de se prêter à de nombreuses applications dans les cursus de langues et de lettres.

On a privilégié les notions descriptives, laissant à d’autres ouvrages le soin de présenter, le cas échéant, les théories et les écoles.

 Au terme de chaque entrée sont proposés des renvois à certains articles du glossaire destinés soit à l’explicitation d’une notion, soit à l’approfondissement d’un domaine. Ce qui permet d’établir, derrière l’ordonnancement alphabétique de l’ouvrage, des regroupements notionnels cohérents. Mais les définitions et les descriptions ont été conçues de manière à former des unités autonomes.

 

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